Deux millions d’euros investis, trois chantiers menés de front, et un club qui ne se contente plus de suivre le mouvement : l’AC Amiens a choisi d’accélérer. En 2023, le club a injecté une somme colossale dans la refonte de ses équipements sportifs. Modernisation des terrains, rénovation des vestiaires, espaces flambant neufs pour la formation des jeunes… L’AC Amiens ne joue plus dans la même cour. Avec cet effort financier, le club se hisse parmi les rares structures régionales à avoir repensé l’ensemble de leur dispositif en si peu de temps.
La Ville d’Amiens, quant à elle, a pris sa part du défi. En finançant 40 % des travaux, elle affirme une politique résolument tournée vers le développement du sport local. De nouveaux dispositifs d’inscription et d’accompagnement sont désormais proposés aux adhérents fraîchement arrivés, avec un cap fixé : doubler la capacité d’accueil d’ici deux ans. Les ambitions ne manquent pas, ni les moyens pour y parvenir.
Plan de l'article
À quoi ressemble aujourd’hui le paysage sportif à Amiens ?
La physionomie sportive d’Amiens se métamorphose à grande vitesse. Ville déjà réputée pour la densité de ses complexes sportifs, elle voit éclore de nouveaux projets d’envergure. Les clubs, associations et autres acteurs locaux bénéficient d’un appui renforcé de la part d’Amiens métropole, qui entend bien muscler le tissu sportif urbain. Concrètement, les infrastructures se multiplient et se diversifient :
- terrains de football,
- gymnases modernes,
- pistes et aires pour l’athlétisme,
- et désormais, des équipements adaptés aux sports émergents, comme le padel.
Ce dynamisme ne passe pas inaperçu. Gazette Sports, le webzine local, suit de près ces évolutions et relate les épisodes marquants. Dernier en date : le club AC Amiens a dû quitter temporairement le stade Jean-Bouin, son antre historique, frappé par un affaissement du terrain causé par des cavités sous la pelouse. Résultat, tout le groupe a migré vers le stade Moulonguet. Certes, le nouveau rectangle vert n’offre pas la même qualité de pelouse, mais la capacité d’adaptation prime. Cette mobilité illustre la ténacité du sport amateur à Amiens.
L’essor du sport dans la ville ne s’arrête pas au ballon rond. Rugby, handball et d’autres disciplines profitent eux aussi de nouveaux équipements, portés par des initiatives publiques. L’idée est simple : rendre la pratique sportive accessible à tous, peu importe le quartier. Cette diversité d’offres, appuyée par l’engagement des bénévoles et la vitalité des clubs, marque l’entrée d’Amiens dans une nouvelle ère sportive.
Les infrastructures de l’AC Amiens : entre modernité et accessibilité
Le renouveau des infrastructures sportives d’Amiens prend tout son sens dans l’histoire récente de l’AC Amiens. Traditionnellement installé au stade Jean-Bouin, le club a dû composer avec la fermeture soudaine du site, menacé par l’instabilité du sol. L’exil temporaire au stade Moulonguet s’est imposé comme solution, une adaptation qui demande de la souplesse, tant du côté des joueurs que de l’encadrement.
Le stade Moulonguet peut accueillir équipes et supporters dans de bonnes conditions, même si la qualité du terrain ne rivalise pas encore avec le Jean-Bouin. Les joueurs réapprennent à maîtriser un nouvel environnement, entre ajustements techniques et exigences tactiques. Le président du club ne s’en cache pas : ce déplacement devrait durer au moins jusqu’à la trêve, sans garantie sur le calendrier du retour.
Attaché à ses racines, l’AC Amiens cultive un lien étroit avec son quartier et ses soutiens. Les alentours des stades, bien entretenus et ouverts à tous, témoignent d’un choix clair : conjuguer équipements modernes et accessibilité. L’objectif ? Garder une offre attractive, même en période de transition. Les équipes jeunes et les différentes catégories de l’olympique amienois continuent de bénéficier d’espaces adaptés, un gage d’ancrage solide dans la vie sportive locale.
Quels projets innovants pour renforcer l’offre sportive locale ?
L’AC Amiens ne se contente pas de gérer l’existant. Le club multiplie les chantiers pour élargir l’offre sportive à l’échelle locale. La recomposition récente de l’effectif, menée par Karim Hamdane, en est une preuve : l’arrivée de Mickael Despois et Nadir Ettaibi (recruté à Camon) insuffle un souffle nouveau. La prolongation de Pierre Slidja incarne cette volonté de continuité et de stabilité offensive.
Mais l’innovation ne s’arrête pas aux recrutements. Le club repense ses méthodes d’entraînement : alternance de séances, exploitation des atouts du stade Moulonguet, adaptation aux contraintes. Avec la métropole, les dirigeants réfléchissent à la mise en place de futurs complexes sportifs, optimisés pour l’accueil du football amateur et la progression des jeunes. Le développement passe aussi par une coopération active avec les autres clubs d’Amiens, mutualisant certains terrains ou équipements.
La DNCG garde un œil attentif sur la gestion du club et accompagne les transformations internes, nombreuses ces derniers mois. Le défi est clair : poursuivre des ambitions élevées sur le plan sportif, tout en respectant les exigences réglementaires. Dans ce contexte, l’objectif partagé reste de proposer aux jeunes, comme aux mordus du ballon, les meilleures conditions possibles pour s’exprimer sur le terrain.
Participer à la dynamique sportive : comment profiter des nouveaux équipements à Amiens
L’AC Amiens symbolise cette transformation constante du paysage sportif local. Après deux saisons marquées par des relégations, la reconstruction ne concerne pas seulement l’effectif : les infrastructures sont elles aussi en pleine évolution. Le stade Moulonguet, désormais centre névralgique du club, héberge chaque semaine matches et entraînements, tandis que le stade Jean-Bouin reste fermé pour travaux. Ce changement d’habitudes bouleverse le quotidien, mais ouvre la porte à de nouvelles possibilités pour les joueurs comme pour le public.
Pour s’approprier pleinement cette nouvelle dynamique, les licenciés, éducateurs et familles d’Amiens investissent progressivement ces espaces. Les entraînements s’y déroulent dans des conditions correctes, certes sur une pelouse moins valorisée qu’à Jean-Bouin, mais avec le même engagement. La proximité d’autres clubs, la circulation facilitée entre terrains, favorisent l’échange et la cohésion, des catégories jeunes jusqu’au groupe fanion. Cette mutualisation devient un moteur pour l’ensemble du football amateur de la ville.
L’accès aux installations suit les circuits habituels : inscription auprès des éducateurs, consultation du calendrier, et recours aux outils en ligne pour réserver ou s’informer. Au fil des semaines, le quartier s’anime : chaque session d’entraînement apporte son lot d’énergie, chaque rencontre attire habitants et supporters. Les ambitions perdurent : retrouver le Régional 1, accélérer la formation, et faire des infrastructures de l’AC Amiens un pilier du développement du sport dans la métropole.
À Amiens, le sport ne dort jamais. Les pelouses changent, mais la passion reste sur le terrain. Demain, qui sait jusqu’où cette dynamique mènera le club et sa ville ?