Oubliez les panneaux aguicheurs et les tracés balisés : la tour de Merle préfère la discrétion à la facilité. Ici, pas de grandes flèches ni de sentier officiel pour guider les pas. Pour rejoindre ce point d’observation, il faut s’aventurer sur des chemins forestiers sans balisage, dont la réputation circule plutôt entre habitués qu’au détour d’un prospectus touristique.
Les itinéraires qui mènent à la tour surprennent par leur relief, souvent absent des cartes classiques. Entre montées abruptes et vestiges invisibles au premier regard, ces sentiers racontent une histoire que seuls les plus attentifs devinent. L’entretien, confié à la passion de quelques associations ou bénévoles, varie d’un secteur à l’autre et ajoute à cette impression de territoire préservé, presque confidentiel.
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Plan de l'article
Un joyau méconnu des Vosges : la tour de Merle et ses environs
À l’écart des itinéraires classiques, la tour de Mérelle se dresse pour ceux qui cherchent de l’authentique. Depuis Gérardmer, le chemin grimpe au-dessus du lac, s’enfonce dans une forêt vivante, et conduit, pas à pas, jusqu’à cette construction de bois camouflée sur sa butte. Là-haut, la vue à 360° sur le lac de Gérardmer et les sommets voisins est une récompense qui n’a rien d’ordinaire. On s’y sent loin de tout, hors du rythme imposé.
Autour de la tour, plusieurs trésors attendent celles et ceux prêts à sortir des sentiers battus :
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- La cascade de Mérelle, discrète et rafraîchissante, s’écoule à l’abri des regards sur son ruisseau éponyme.
- La tourbière de Mérelle, là, en lisière, dévoile un équilibre rare entre eau et végétation, véritable sanctuaire pour la biodiversité locale.
Explorer ce secteur, c’est aussi marcher sur les traces d’une histoire où chaque relief, chaque détour raconte l’empreinte du temps. La position de la tour, au carrefour d’espaces naturels soignés ou sauvages, résume à elle seule le patrimoine des Vosges. Gérardmer, nichée en contrebas, rappelle l’ancrage de ces lieux entre tradition d’accueil et volonté de conserver l’authenticité des paysages. À Mérelle, l’observatoire ne se contente pas d’offrir une vue : il incarne le dialogue permanent entre vallée, montagne, eau et forêt. Ici, la randonnée devient une façon de lire le territoire, pas seulement de le traverser.
Quels sentiers choisir pour une randonnée authentique autour de la tour ?
Pour ceux qui cherchent une randonnée accessible sans sacrifier la beauté du relief, le secteur de la tour de Mérelle à Gérardmer est un terrain de jeu idéal. Le point de départ se trouve au camping de Ramberchamp, sur la rive sud du lac. C’est là que le balisage, ronds jaunes, ronds bleus, cercles verts, prend le relais et rassure les marcheurs. Moins de cinq kilomètres, autour de 300 mètres de dénivelé : de quoi offrir un effort progressif, ponctué de clairières et de panoramas sur la vallée.
Le sentier s’enfonce d’abord à travers la forêt, longe la paisible cascade de Chanony, puis s’aventure vers l’aspect plus sauvage de la cascade de Mérelle. L’eau y creuse la roche, créant une pause sonore qui contraste avec le calme ambiant. Plus haut, le chemin devient plus doux, serpente vers l’observatoire de la tour, accessible soit par la voie communale du belvédère, soit par des variantes comme le chemin des Rochottes ou le chemin du Cul de la Hotte.
Pour prolonger l’expérience, le chemin rural n°41 guide vers la tourbière du haut de Mérelle, zone humide préservée et précieuse. Une table de pique-nique non loin de la tour permet de reprendre son souffle face au décor. À chaque détour, le massif se dévoile dans toute sa diversité, et la forêt raconte, en silence, les hivers passés et les printemps renaissants.
Patrimoine naturel et historique : ce que révèlent les chemins
Marcher vers la tour de Mérelle, c’est parcourir un morceau de Vosges où chaque sentier garde la trace d’une activité, d’une tradition, d’un savoir-faire oublié. Ces chemins relient Gérardmer à la forêt, mais aussi notre époque à un passé fait d’exploitation forestière, de gestion des eaux et de préservation d’espaces uniques. La tourbière de Mérelle illustre ce lien : tapis de mousses, plantes carnivores, tout un monde fragile que le randonneur effleure à peine.
La cascade de Mérelle, elle, s’impose comme une étape incontournable. Son eau sculpte les blocs de granit depuis des siècles et façonne le paysage. Puis la tour, toute en bois, surgit au milieu des cimes : quinze mètres au-dessus de la forêt, pour dominer le lac de Gérardmer et la vallée encaissée, tableau changeant au fil des saisons.
L’été venu, l’accès à la tour est régulé afin de protéger ce site d’exception. Le patrimoine naturel et l’histoire du lieu se découvrent aussi grâce aux initiatives de l’office du tourisme de Gérardmer : visites guidées, rencontres avec les passionnés du coin, balades commentées. Chaque sentier invite à explorer une Lorraine discrète, où la nature ne se contente pas d’être belle : elle dialogue avec ceux qui la traversent.
Conseils pratiques pour une expérience réussie sur les sentiers vosgiens
Pour vivre pleinement la randonnée à la tour de Mérelle, la préparation compte. Le point de départ, situé au camping de Ramberchamp à Gérardmer, offre un accès direct aux chemins, avec parking et tables de pique-nique à disposition. Une bonne paire de chaussures s’impose : le circuit propose environ 300 mètres de dénivelé sur moins de 5 kilomètres, soit près de 2h30 de marche entre forêts et clairières. Le balisage, mêlant ronds jaunes, bleus et cercles verts, facilite la progression jusqu’à l’observatoire.
Durant la saison estivale, l’accès à la tour de Mérelle est soumis à des règles pour protéger l’équilibre du site. Se renseigner auprès de l’office du tourisme de Gérardmer avant de venir, surtout en période de forte affluence, est recommandé. Un détour par la cascade de Mérelle offre une pause bienvenue : fraîcheur de l’eau, calme, possibilité de s’arrêter le temps d’un encas.
Voici quelques conseils pour aborder ces chemins avec sérénité :
- Glissez une gourde bien remplie dans votre sac et adaptez votre tenue au climat vosgien, souvent imprévisible.
- Préservez les zones humides de la tourbière de Mérelle : leur richesse en vie mérite une attention particulière.
- Privilégiez une randonnée en semaine ou tôt le matin pour profiter du calme, loin de la foule estivale.
L’office du tourisme propose aussi des balades guidées pour enrichir la visite, mêlant anecdotes locales et découvertes naturelles. Prendre le temps d’échanger avec les habitants, goûter à l’accueil des villages voisins, ou tester une promenade organisée par l’auberge de Liézey, c’est s’offrir une expérience complète. La randonnée à la tour de Mérelle, véritable condensé de Vosges, réunit défi et plaisir, entre lac, forêt profonde et panorama d’exception. Au sommet, le regard embrasse l’horizon, et la promesse d’une nature intacte s’imprime pour longtemps dans la mémoire.
